Villa Arson

" Guerre Sabbatique d'une année "

 

Pendant l'année sabbatique je rêve, je vais dans le futur et je reviens et je regresse et puis je repars. Je joue aux cartes et le temps passe.

 

Pendant une année, je boycotte les vernissages, les fariboles et les ateliers. Je remplis une fiche d'inscription à l'EMAP: élève 158 en grève.

 

Le 25 février 2005. Je me rends à la Villa Cameline pour "le Cabinet érotique" Performance - contre performance? Sans commentaire.

 

Le mercredi 30 mars à 18h je me rends à la conférence de Bertrand Lamarche à la villa Arson.

Le 1er avril 2005. Je jette une pierre dans le jardin au " Plot" de Bertrant Lamarche.

 

Début octobre. Je commence la série des portraits miniatures de " Treizième au centre " Je veux peindre tous ces portraits à la peinture à l'oeuf. Mes essais ne sont pas concluants et j'ai peur de perdre mon travail. J'en reviens à la peinture à l'huile et à ma palette réduite du Fayum.

 

Je brouille les cartes. Conservées dans le cahier " Travaux Pratique " N3

 

Je voyage: Londres, Berlin, Madrid, Salamanque, bilbao, Oviedo, Turin, Paris, Chantilly. je découvre Chillida,

 

Richard Serra, Pablo Siquier, Juan Manuel Diaz-Caneja, Antonio Saura, Max Beckmann, Peter Blake, Michael Landy. Les reliques sont conservés dans le cahier " Travaux Pratique " N 4

 

Pendant cette année sabbatique je ne reste pas sans rien faire, je suis casseur de grève lorsque j'enfreins la règle que je me suis imposé. Ainsi...

 

Le 13 novembre 2004. Je fais une manifestation seul à Magnan

 

je fais un triptyque à deux niveaux pour la Villa Arson conservé dans les travaux pratiques et travaille sur différents projets .

 

 

Sur une sculpture " Intra Muros " qui reste en attente de moulages. Je n'ai toujours pas trouvé de mecèene qui veuille les financer

 

Sur une série de photos " Voyage vers le Nil " d'après des sculptures éphémères

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" Les Paysages de Gaétan Bellevue " hors Série 2005 2008

Quand je rencontre quelqu'un qui me demande ce que je fais actuellement ma réponse est " je suis en grève " " je fais grève " En général il n'y à pas de seconde question du genre "Ah et pourquoi? " " Dans quel cadre? " " Depuis quand ?".

Quel impact peut avoir la grève d'un artiste? Artiste auto-proclamé de surcroît?

Non, l'affirmation est d'une telle incongruité que la plupart de mes interlocuteurs l'évacuent sans ( apparemment ) se poser la question du sens de ce qu'ils viennent d'entendre et passent à autre chose.

Quand un interlocuteur pose une de ces questions il y a peu d'échange, il écoute ma réponse et point final. Quelquefois, j'en dis un peu plus sur le sens, sur le questionnement du sens. Quel impact peut avoir une absence ou une présence dans un lieu. Les premières questions qui devraient nous venir à l'esprit sont l'absence de qui, ou de quoi, et dans quel lieu et pourquoi?

Je me demande combien de fois des artistes plasticiens, des peintres, des élèves plasticiens (les autres disciplines artistiques savent ce que le mot grève recouvre ) se sont mis en grève dans le cadre de leur travail.

L'exposition " Quête le chaos " se prolonge interminablement dans mon atelier.

 

J'abandonne le projet SEB/ arc en ciel/ vapeurs colorées pour la Villa Arson, conservé dans le cahier " Travaux Pratique " N 4

 

" Les Paysages de Gaétan Bellevue " Hors série 2005 2008